Conseils, recommandations aux pilotes de plaine
Nous sommes très proches des Alpes, nous sommes sur les Alpes, et il est tentant pour nos pilotes de plaine d’aller y faire un
tour. Le vol montagne pourtant n’est pas anodin. Avant de vous y aventurer, prenez le temps de passer une heure en vol sur
Belledonne, en place gauche avec un instructeur, ou à observer en place droite un pilote expérimenté.
Aérologie
Tout relief perturbe le flux d’air, même peu dynamique. Au vent du relief vous
aurez des ascendances, c’est agréable, ça aide à monter. Mais forcément
sous le vent du même relief vous aurez des rabattants, des turbulences en
rouleau qui tendent au mieux à empêcher l’avion de monter, au pire à le faire
chuter.
En vol de vallée ne jamais se tenir au milieu, mais contre l’un ou l’autre
versant, de manière à disposer d’un espace suffisant pour faire demi-tour si
nécessaire. Quand les versants se rapprochent de vous, même s’il y a peu de
vent, le courant s’accélère par effet Venturi. En tenir compte pour anticiper le
volume nécessaire à toute manoeuvre.
Sur un massif montagneux par vent même relativement léger les crêtes, pas
nécessairement parallèles, vont générer des phénomènes aérologiques
complexes.
Plateau en pente
Quand on vole au-dessus d’un plateau en montagne, d’instinct on maintient la
hauteur de l’avion au-dessus du sol. Souvent en montagne les plateaux sont
en faux-plat, voire en montée. Le pilote sans s’en rendre compte se met en
montée aussi, sa vitesse diminue, sa hauteur aussi, graduellement l’angle
d’attaque augmente et au moment où il mesure la situation et tente de
s’échapper il n’a plus le volume et l’altitude suffisants pour le faire.
Passage de col
Un passage de col ne se fait jamais en perpendiculaire à la crête, parce
qu’en cas de rabattant, si on arrive de face on vole droit dans le relief… donc
l’idée est de tangenter la ligne de crête pendant la montée jusqu’au-dessus du
niveau du col. Si l’aérologie refuse, on redescend du même côté, on fait un
tour pour prendre plus d’altitude, et ainsi de suite jusqu’à être largement au-dessus du col, qu’on passe toujours en tangente,
et on bascule de l’autre côté.
Altitude
Le Mont Blanc est tout proche, 1h45 de vol, c’est très tentant aussi. Mais outre les éléments décrits ci-dessus, il y a la question
de l’hypoxie à haute altitude, qui diminue les facultés cognitives. Donc il faut une bouteille d’oxygène au-delà de 13 000ft.
Obligatoire.
Et le moteur, s’il n’est pas turbocompressé, a lui aussi du mal à respirer. Un Mousquetaire de 180CV n’en a plus guère que la
moitié à l’altitude du Mont Blanc. Evolutions en grande douceur…
Enfin cette montagne-là est particulièrement réglementée en termes de transit. Il y a du monde, avions et hélicoptères. L’ACD a
mis en place une procédure d’instruction et de certification pour les vols sur le massif, qui permet de se familiariser avec
les circuits consacrés par l’usage. N’emmenez pas des amis là-haut sans les connaître.
Bernard Moro
Les problématiques neige, c’est ici.
comme ça
pas comme ça
Mais le plus simple, c’est de passer vos qualifications montagne, non ?
Allez voir les aspects de la formation montagne.…
C’est vrai que c’est beau… joli terrain de jeu… avec ses dangers.
On est en bas du glacier de Saint Sorlin
et on regarde vers l’Est…
Col de Pré Nouveau
Plateau d’Emparis
la Girose
L’échine de Praouat
Glacier du Lombard
Glacier de