Ayant décollé le samedi 14 août 2021 dans le but de faire le tour de la France par plusieurs terrains nous avons dû nous adapter en cours de route à cause de la météo. Nous relatons à travers ce récit la réalisation des vols effectués, de la prise de décision quant aux aléas de la météo et de la préparation approfondie ainsi que du retour d’expérience de chaque étape. Bonne lecture !
Finale Sunderborg
Le Tour de France aérien
Godefroy et Antoine à bord de leur monture.
Le trajet prévu sur SDVFR
Nous nous donnons rendez-vous samedi 14 août matin à 8h au Versoud avec Antoine. Les tracés (Plan A et B) de la navigation sont finalisés depuis bien longtemps et compatibles avec la météo, ce qui nous permet de calculer nos temps compris rapidement et de gagner du temps sur l’exploitation des SUP/AIP, Notam et dossier météo. La météo est parfaite et nous décidons d’opter pour le plan B, c’est-à-dire longer le Vercors en cheminement et descendre jusqu’à Nîmes par Montélimar (nous nous n’y arrêterons finalement pas pour des raisons de performances), une partie de l’Ardèche, ainsi que des Cévennes. Le vol s’annonce fort sympathique. L’heure tourne et nous décidons de passer au chargement de l’avion. On se débarrasse du superflu et emportons une quarantaine de kilos dans l’avion. Le centrage est bon mais l’avion est forcément plus lourd que d’habitude : j’effectuerai un palier après la rotation et prendrai mon assiette de montée ensuite. Centré arrière, l’avion sera donc moins stable mais plus maniable. Après avoir sorti l’avion, l’avoir chargé et effectué la visite pré-vol, ayant pour but d’apprécier l’intégrité de l’avion avant ledit vol, nous montons à bord. Je rentre les volets, vérifie le débattement complet du compensateur, tire le frein parc et fait le tour complet du cockpit. “Batterie sur ON, POMPE ELECTRIQUE sur ON, CONTACT MOTEUR sur ON”. Personne à droite, à gauche ni devant, j’actionne le démarrage après que le voyant de préchauffage se-soit éteint. Le moteur diesel se met en route. On roule au point d’attente Echo 1 pour un décollage sur la 04 dure. La pleine puissance affichée, je lâche les freins et l’avion se lance. A la vitesse de rotation de 106 km/h je tire doucement sur le manche pour ne pas brusquer l’avion et effectue un palier directement après afin de gagner la vitesse de 150 km/h pour monter sereinement vers notre première altitude de 4500ft (700 ft/min). A la verticale de Meylan/Corenc, j’oriente l’avion vers le travers du St-Eynard en direction de la vallée du Rhône. C’est parti !
Le vol s’effectue de manière nominale et nous entrons en contact avec l’ensemble des services d’information de vol, ceci nous faisant profiter de l’information des trafics, de l’activité des zones en service, etc… Le cheminement jusqu’au Vercors nous donne à contempler (plus ou moins longtemps) l’immensité du massif et de ses hectares boisés. En l’air nous percevons de la brume de chaleur, phénomène météorologique intéressant qui nous empêche de voir très loin mais qui ne gêne pas en soi la bonne conduite du vol. Nous passons à côté de Montélimar et profitons de la vue d’en haut tout en virant vers les contrées plus sauvages que sont l’Ardèche et les Cévennes. Nous avons également l’opportunité d’entendre la Patrouille de France à la radio ! Le vol jusqu’à l’entrée de la CTR de Nîmes se fait donc au-dessus des pinèdes et nous offre un superbe spectacle sur les gorges de l’Ardèche sillonnant les paysages ainsi que les vallées cévenoles. Arrivée cinq minutes avant la verticale du point Charlie Alpha nous nous annonçons en provenance du Versoud et souhaitons une option sur la 18 dure. Aujourd’hui le vent est calme et nous arrivons très rapidement sur le terrain. Antoine a à peine le temps d’observer Nîmes que l’on rejoint l’étape de base à 1300ft QNH et préparons notre finale. Nous posons sur la 18 dure. La piste étant plus large que celle du Versoud, je prends garde à ne pas arrondir trop tôt. Une fois posés nous longeons les différentes installations de Nîmes Garons. Des dizaines d’avions sur les parkings nous entourent. Allant de l’Airbus A330 au vieux C135… L’étape du jour est réalisée ! Demain ce sera l’Ouest ! Le soir nous préparons la navigation du lendemain, ce sera Arcachon (LFCH), la météo annoncée est bonne et permet de faire le vol sereinement.
Log de nav plan B
La Chartreuse
Grenoble
carte VAC Nîmes
Montélimar
Parking à Nîmes
Kristiansand