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La Norvège : Jours 9, 10, 11, Trondheim – Le Versoud, 16 – 18 juillet 2007
Jour 9, 16 juillet, de Trondheim à Lubeck
Minuscule trouée de ciel bleu au départ de Trondheim.
Nouveau changement de programme : au lieu de descendre par Bergen, on reviendra par la Suède où la météo est annoncée bien meilleure. Il faut juste pouvoir quitter Trondheim. Un petit trou dans la couche au-dessus du terrain nous permet de la traverser en spiralant, et au-dessus, grand soleil. Sur la Suède, la couche commence à s'ouvrir. Ce sera du "on top" sur une bonne partie du trajet jusqu'au terrain suivant, Gavle au Nord de Stockholm.
Gavie. Une simple halte avitaillement pilotes et avion, mais en fait, pas le temps de manger : il faut préparer les navs de l'après-midi, puis vol direct sur Kristianstadt, à 300 nautiques, tout au Sud de la Suède. Le cirrus nous double.
En fin de journée, troisième étape de 175 nautiques sur la Baltique au-dessus de champs d’éoliennes, jusqu'à Lubeck, près de Hambourg, où nous passerons là aussi deux nuits.
Jour 10, 17 juillet : repos à Lubeck
Jour 11, 18 juillet : escale à Koblenz, retour au Versoud
C'est le retour, encore une grande journée, avec une escale à Koblentz, ci-dessous, dans les gorges du Rhin, puis ensuite l'Alsace et le Jura jusqu'au Versoud. Un certain plaisir à pouvoir de nouveau faire sa radio en français, même si le contrôle de Strasbourg est un peu grincheux!
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La Norvège, 2007 : voyage à l'initiative de Michel Blanc
Trois avions
Trois équipages, dont huit membres de l'ACD
Agenda
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Réflexions
Une expérience extraordinaire et très formatrice. Un tel voyage ne s'improvise pas. Il demande de longues heures de préparation. Il faut avoir anticipé au mieux les éventuelles difficultés, avoir réuni et étudié la documentation ...lire la suite, absolument !
Textes et légendes : Arnaud Pêcher
Photos : Agnès Pêcher, Michel Blanc
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Tour de France Jour 6 : retour au Versoud
Le jeudi arrive enfin. Nous avions préparé deux itinéraires pour le vol retour. Le premier consistait à revenir par la vallée du Rhône. L’autre possibilité consistait à traverser les Alpes du Sud. Cette seconde option ne s’est pas faite à cause de la météo mais surtout pour la sécurité du vol en lui-même. En effet, en cas de panne moteur, nous nous serions retrouvés dans des vallées plus ou moins sinueuses offrant peu de marge de manœuvre pour une PTE. Nous nous rendons sur Nîmes Garons dans le milieu d’après-midi bien déterminés à revoler ! Une fois passés le portique de sécurité, j’effectue la visite pré-vol, retire la bâche avec l’aide d’Antoine et nous nous installons dans l’avion. Je demande la mise en route sur la fréquence sol et nous sommes autorisés à rouler jusqu’au point d’attente Juliet.
Nous traversons la piste et rejoignons le taxiway jusqu'au point d’attente Alpha unité. Au fur et à mesure que nous avançons, nous pouvons entrevoir les immenses et imposantes carlingues que sont les Canadair et Dash par rapport au DR-400. Arrivés au point A1, nous pouvons voir le Beechcraft décoller. Nous nous alignons et j’affiche 100% de la puissance. Avec un léger vent de travers, je prends garde à bien mettre du manche dans le vent et du pied inverse. La rotation effectuée, nous nous dirigeons vers Charlie Alpha pour sortir des espaces de Nîmes à 2500ft QNH. Le vol est déjà bien entamé quand nous survolons l’Ardèche et ses gorges alors remplies de kayaks. Plus tard se dessinent quelques reliefs à l’horizon : c’est Privas.
Nous continuons jusqu’à passer travers Romans. Une couche de nuages vers 4000ft se dessine déjà depuis Valence. Ils sont épars et ne nous inquiètent pas pour le moment. Un atterrissage complet sur le terrain de Valence est une option en cas de météo dégradée. A cinq minutes de l’arrivée sur Voiron, il est temps de prendre une décision. Soit nous nous déroutons sur Grenoble Isère (LFLS), soit nous passons au-dessus de la couche de nuages ancrée sur la Chartreuse et descendons sur la vallée du Grésivaudan, tout en restant en conditions de vol à vue bien évidemment. Je prends la décision de passer on top. Le taux de montée de l’avion nous permet de monter rapidement vers 5800ft. Un splendide spectacle s’offre à nous avec une vue au loin sur le Vercors et les nuages qui y sont accrochés.
De retour dans la vallée, nous descendons vers l’altitude du tour de piste et nous posons au Versoud.
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Tour de France Jours 3, 4 et 5
Le lendemain nous espérons pouvoir repartir et compléter les autres étapes. La météo est légèrement meilleure mais les plafonds toujours bas. En plus de cela, le mistral s’est levé et ne se fait pas désirer : entre 15 et 20kts qui viennent tout droit du Nord et surtout des rafales entre 25 et 30kts du 030 (piste orientée 18/36). Les conditions sont une nouvelle fois défavorables et nous poussent à annuler le vol.
Nous nous attendions à avoir un jour de battement mais trois journées sans pouvoir progresser dans nos objectifs nous amènent à revoir nos plans. Que faut-il mieux faire ? Un tour de France “express" sachant que la météo s’améliore en fin de semaine, mais sans grand plaisir compte tenu du temps limité dont nous disposons, ou rentrer sur le Versoud et remettre à plus tard les autres étapes et découvrir la France plus sereinement ? Nous optons pour la deuxième solution et préparons notre navigation retour pour faire un superbe vol.
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Tour de France Jour 2 : savoir renoncer
C’est ainsi que le dimanche 15 août au matin, ayant plié bagages, nous repartons à l’aéroport avec comme but l’Ouest. Après avoir pris la carte TEMSI de 09h00 UTC, nous nous posons des questions quant aux plafonds pour le transit. La présence de cumulus à 2000 ft nous fait renoncer au plan A, nous faisant passer par Albi et une partie de l’Aquitaine. En effet, une marge de 1500ft entre le sol et la base des nuages n’est pas du tout sécuritaire, d’autant plus pour un transit long comme celui-ci. On regarde pour notre plan B qui nous fait passer par les Cévennes culminant à plus de 3000ft, également infaisable compte tenu des nuages. Ce sera malheureusement non pour l’Ouest aujourd’hui.
On se met au boulot pour trouver une solution. La possibilité de raccourcir par le Massif central pour ensuite rejoindre Vannes en Bretagne nous intéresse. Une fois la TEMSI de 12h00 sortie, nous constatons une fois de plus que le vol est irréalisable, compte tenu des faibles plafonds et des phénomènes météo : averses et orages. Ce ne sera donc pas pour aujourd’hui. Ce n’est pas grave, nous avions prévu un jour de «battement». On ne pensait pas qu’il arriverait aussi vite ! Un coup de fil avec Laurent, remplaçant chef pilote à ce jour, confirme nos observations et notre bilan. Météo Arcachon : plafond très bas, très peu d’ouvertures possibles pour une navigation ON TOP, 020-025 BKN. Météo Clermont-Ferrand et alentours : cumulonimbus, averses de pluie et orages. Jusqu’à maintenant, nous avons beaucoup utilisé Aeroweb et ses fonctionnalités diverses. Nous avons ajouté l’usage nuages et webcams de Windy que nous utilisions alors seulement pour le vent. Ce logiciel nous a été d’une grande aide et est resté assez fiable dans l’ensemble.
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Une webcam de Windy | Le vent annoncé par Windy |