La qualification neige prend un peu de temps parce qu’il faut intégrer beaucoup plus d’éléments que sur roues.
Par exemple, il faut penser à ‘passer sur skis’ quand on arrive en zone montagneuse. Inversement, penser à ‘passer sur roues’ quand on redescend. Une bonne idée, le faire, dans un sens comme dans l’autre, à la limite neige-herbe. Sinon en arrivant au Versoud on crâme les semelles des skis, bonjour les réparations. Inversement, si on est sur roues en se posant sur la neige, certes on embrasse le pare- brise, mais surtout l’avion s’arrête très bas dans la pente, et pour repartir il faudra le tirer jusqu’en haut. À 3000m d’altitude on manque de souffle... | |
Un avion sur skis n’a pas de freins, si on manœuvre un peu vite en arrivant sur une plate-forme on risque de démolir des avions à l’arrêt. Le virage au sol s’obtient uniquement en soufflant la dérive, rien à voir avec la rotation sur place, une roue bloquée, sur le goudron. Si on s’arrête dans une pente, pas suffisamment en travers, l’avion va repartir. En avant ce n’est pas trop grave. En arrière c’est embêtant. Et même apparemment stabilisé, l’élévation de température dans la journée peut le libérer. Penser à planter une pelle par le manche contre le carre intérieur du ski amont, ou contre le carre extérieur du ski aval (plus instable mais donc plus facile à dégager pour repartir)...
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piste sèche |
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Mais tout cela s'apprend avec ... notre école de pilotage.
Crédit : Bernard Moro