ACD, les Racines (1911 - 1926)

Deux associations grenobloises (l'Aéroclub des Alpes dès 1911, auquel s’est joint en 1912 l'Avio club dauphinois) jouèrent le rôle de sociétés d’encouragement au développement de l'Aviation naissante (premier vol d’un avion en 1903 par les frères Wright…), par exemple avec l’organisation de deux grands meetings d'aviation au "Polygone d'artillerie" de Grenoble en 1911 et 1912.

Un autre acteur remarquable du paysage aéronautique grenoblois fut, après la fin de la guerre de 14-18, Jean Salis (1896-1967). Ancien pilote militaire qui voulait vivre de sa passion, cet auvergnat s’installa à Grenoble en 1920, créa son terrain d'aviation privé à Pont de Claix, acheta pour une poignée de francs une dizaine d'avions militaires devenus "surplus de guerre", et commença ses activités de travail aérien (par exemple, photographies aériennes) en y ajoutant de nombreuses activités de "propagande" –on parlerait aujourd'hui de communication– baptêmes de l'Air, meetings, etc., auprès des autorités et des populations grenobloises et dauphinoises, et ce, jusqu’à fin 1926.

Le "terreau" aéronautique de la région devenait, sous ces deux influences, très fertile. J. Salis ayant fermé boutique fin 1926, les notabilités intéressées par l'aviation, toujours regroupées au sein de l'ACA (présidée par M. Piquet-Damesne) s'activent pour concrétiser leurs ambitions – voler. L'ACA se dissout – et les mêmes personnes créent alors, à la fin des années 1920, l'Aéro-Club du Dauphiné : des industriels (MM. Piquet-Damesne, Matussière, Truchetet, etc.) et le directeur du journal Le Petit Dauphinois, M. Biessy.

La suite : L'ACD à Moirans (1928 -– 1936).

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