Tour de France Jour 6 : retour au Versoud
Le jeudi arrive enfin. Nous avions préparé deux itinéraires pour le vol retour. Le premier consistait à revenir par la vallée du Rhône. L’autre possibilité consistait à traverser les Alpes du Sud. Cette seconde option ne s’est pas faite à cause de la météo mais surtout pour la sécurité du vol en lui-même. En effet, en cas de panne moteur, nous nous serions retrouvés dans des vallées plus ou moins sinueuses offrant peu de marge de manœuvre pour une PTE. Nous nous rendons sur Nîmes Garons dans le milieu d’après-midi bien déterminés à revoler ! Une fois passés le portique de sécurité, j’effectue la visite pré-vol, retire la bâche avec l’aide d’Antoine et nous nous installons dans l’avion. Je demande la mise en route sur la fréquence sol et nous sommes autorisés à rouler jusqu’au point d’attente Juliet.
Nous traversons la piste et rejoignons le taxiway jusqu'au point d’attente Alpha unité. Au fur et à mesure que nous avançons, nous pouvons entrevoir les immenses et imposantes carlingues que sont les Canadair et Dash par rapport au DR-400. Arrivés au point A1, nous pouvons voir le Beechcraft décoller. Nous nous alignons et j’affiche 100% de la puissance. Avec un léger vent de travers, je prends garde à bien mettre du manche dans le vent et du pied inverse. La rotation effectuée, nous nous dirigeons vers Charlie Alpha pour sortir des espaces de Nîmes à 2500ft QNH. Le vol est déjà bien entamé quand nous survolons l’Ardèche et ses gorges alors remplies de kayaks. Plus tard se dessinent quelques reliefs à l’horizon : c’est Privas.
Nous continuons jusqu’à passer travers Romans. Une couche de nuages vers 4000ft se dessine déjà depuis Valence. Ils sont épars et ne nous inquiètent pas pour le moment. Un atterrissage complet sur le terrain de Valence est une option en cas de météo dégradée. A cinq minutes de l’arrivée sur Voiron, il est temps de prendre une décision. Soit nous nous déroutons sur Grenoble Isère (LFLS), soit nous passons au-dessus de la couche de nuages ancrée sur la Chartreuse et descendons sur la vallée du Grésivaudan, tout en restant en conditions de vol à vue bien évidemment. Je prends la décision de passer on top. Le taux de montée de l’avion nous permet de monter rapidement vers 5800ft. Un splendide spectacle s’offre à nous avec une vue au loin sur le Vercors et les nuages qui y sont accrochés.
De retour dans la vallée, nous descendons vers l’altitude du tour de piste et nous posons au Versoud.