Egypte 2002 : ne laissez jamais mourir vos rêves

Vol effectué en 2002 avec un Robin DR 400 (GTPT). Cela a représenté 24h de vol (aller simple!). Ci-dessous, La Triade nous raconte ...

C'était un vieux rêve commencé il y a 15 ans sur l'aérodrome de Lunéville lorsqu'un vieux monsieur dont tout le bonheur était de voir voler son bimoteur que depuis longtemps il ne pilotait plus, m'avait raconté que son plus grand souvenir était de l'avoir un jour, il y a bien longtemps, conduit en Egypte.

Fasciné par son talent de conteur, j'avais enfoui cette histoire la transformant bientôt en rêve qui, lentement s'éloignait, se transformait en ombre de plus en plus diffuse. Mais devenu moi-même, ou peu s'en faut, un vieux monsieur, je l'ai un jour réveillé tant je crois que, dans la vie, il est important de ne jamais laisser mourir ses rêves. Mais caché comme il l'était, il lui a quand même fallu 2 ans pour devenir réalité.

Il faut dire qu'on avait imaginé au début une solution particulièrement simple pour aller en Egypte : passer par la Tunisie et la Libye. Sur le papier ça marche. D'abord,  sur le plan de la navigation, il n'y a pas trop de problèmes : on suit la côte à partir de Tunis (dans le bon sens de préférence) et, si tout se passe bien, vous arrivez immanquablement à Alexandrie après avoir survolé quelques hauts lieux de l'antiquité romaine (Leptis Magna...) ou quelques-uns plus récents (El Alamein, Tobrouk...). En plus il semble exister quelques aérodromes tout au long de la cote. Donc...

Donc on a commencé à contacter les autorités françaises pour leur faire part du projet et leur demander de nous aider à obtenir une autorisation. Après quelques réflexions caustiques dans le genre "Vous n'avez rien trouvé de plus compliqué...?" ou bien "Vous pourriez aussi essayer le Nigeria....", on a fini par trouver un correspondant qui s'est piqué au jeu et a fait l'impossible pour appuyer notre demande.

Des montagnes de fax et des fortunes en téléphone plus tard, on est au moins arrivés à une conclusion : Si vous vous ennuyez vraiment dans la vie, essayez d'obtenir une autorisation de l'administration (militaire) libyenne, ça devrait vous occuper un bout de temps. Pour la petite histoire on s'est même payé le luxe de contacter l'ambassadeur de Libye en France mais là on a vraiment senti qu'il avait des sujets autrement importants à traiter. Ce qui est possible après tout...

Donc, l'année suivante, devenus un peu plus vieux et un peu plus raisonnables (pas trop quand même) on a pensé que le mieux serait encore de passer par la Grèce, Rhodes, Chypre puis le Caire. Sauf que Christian qui voit toujours plus loin, a alors pensé que Louxor ce ne serait pas mal non plus. Par chance, il y avait quand même unanimité pour éviter le survol du Liban et d'Israël....

Evidemment tout cela faisait pas mal de survol maritime mais on a une confiance absolue dans les talents de nos mécanos. Et puis, en juin, la Méditerranée n'est peut être pas si froide que ça...

Donc on a rapidement mis en place la procédure habituelle :

  1. réserver le PT,
  2. faire une évaluation du vol,
  3. obtenir les autorisations des autorités égyptiennes réputées plus malléables.

Le premier point ayant rapidement été réglé, on s'est attaqué au deuxième. Là, on s'est vite aperçus que Louxor n'étant pas situé la porte à côté, le montant des dépenses et la durée de l'absence à prévoir allaient rapidement conduire à des discussions familiales difficiles.

Donc, on a compliqué encore un peu le problème en cherchant un 2ème équipage qui allant à Louxor par avion régulier se ferait une joie de ramener PT au Versoud et de sauvegarder ainsi l'harmonie des ménages. Et comme parfois l'impossible devient réalité, on a trouvé Alain et Gérard que nos fantasmes n'ont pas rebutés. Ils nous ont même trouvé un billet de retour sur une compagnie de rêve : Air Louxor. Dès lors ne restait plus à régler que le petit problème de l'autorisation d'atterrissage.

Il est certain qu'un peu de réflexion préalable aurait dû nous amener à conclure que, l'Egypte étant voisine de la Libye, et les militaires tout aussi présents, ce ne serait pas beaucoup plus facile. Au bout de 2 mois de démarches, René frisait la dépression et on étaient prêts à abdiquer de nouveau.

C'est alors qu’Info Pilote a publié un article d'un pilote d'Iberia (Michel Gordillo) relatant son tour du monde en MCR. Et comme, d'après la carte jointe à son article, il semblait être passé en Egypte, on l'a immédiatement contacté.

Rapidement on a alors compris que l'on pouvait remiser nos projets de vagabondage au fil du Nil, des pyramides ou du Sinaï puisque :

  • seuls 2 aéroports en Egypte disposent d'essence 100 LL (Alexandrie et Louxor) ce qui sauvegardait l'essentiel du projet mais réduisait à néant tout espoir d'aller survoler d'autres lieux.
  • le seul moyen d'obtenir une autorisation est de passer par une agence de handling (payante bien sûr). Ce que l'on a fait sans discuter et, pour trente dollars, on a un beau jour reçu un fax avec un superbe numéro donnant droit à des atterrissages illimités en Egypte ainsi que la confirmation de la disponibilité de 100 LL à Alexandrie et à Louxor.

Et c'est comme cela qu'on est parti. On avait quand même pris le soin (vous connaissez le sérieux de nos préparations) d'acquérir quelques cartes et de faire réviser le PT. Et puis, comme la Méditerranée est bien large, on a décidé de s'arrêter à Cannes pour prendre un canot et quelques autres accessoires dont on vous reparlera.

Bon, vous connaissez le trajet et on ne vous dira rien de ce vol sauf que le contrôle de Nice nous disait mal recevoir notre transpondeur. Bien sûr, ça paraissait un peu suspect mais on avait immédiatement trouvé mille raisons (le mauvais fonctionnement de leur radar, le relief, le vent, l'âge du capitaine...) qui expliquaient ce phénomène.

Donc, canot en bonne place, gilets sur le dos, on repart direction Bastia. Sauf qu'au bout d'une demi-heure, il faut se rendre à l'évidence : le transpondeur ne marche pas... et comme on se dit qu'il doit pouvoir être utile, que Cannes n'est qu'à 1⁄2 heure, que René a un copain patron d'un atelier de maintenance (l'AERAC), on fait demi tour pour rejoindre l'atelier où René trouve effectivement son copain.

Là, c'est le grand jeu et on est subjugué par le déploiement de matériel autour du PT. Tubes cathodiques, boîtiers électroniques et informatiques clignotent de toutes leurs loupiotes et finissent par confirmer ce que l'on savait déjà : le transpondeur ne marche pas... Mais Jacques (le patron de l'AERAC), qui en a vu d'autres et qui sait que le PT sort de révision, demande vite à ses mécanos d'arrêter ces recherches scientifiques et de faire plutôt dans la panne grossière. Et là, l'expérience des anciens apparaît, magistrale, incontournable, puisqu'il ne faut pas 5 minutes pour découvrir que le câble coaxial (ne me demandez pas ce que c'est) a été mal rebranché à l'issue de la visite.

Donc on repart pour Bastia mais avant, bien sûr, on va prendre la météo. On atteint alors le sommet du monde ubuesque. Il n'y a plus de service météo à Cannes sinon une magnifique borne informatisée sur laquelle se précipite Christian car nous autres, pauvres ignares, sommes dans l'incapacité de l'utiliser. Apparemment, Christian non plus. Alors on découvre qu'il existe un interphone placé à dessein tout à côté. On presse le bouton (ça on sait faire), et on appelle au secours un météorologue qui bientôt se déplace et vient utiliser la borne informatique à notre place. C'est beau le progrès quand même...

Donc Bastia où l'on s'arrête vu la météo en Italie. Visite du cap Corse, sa route, ses virages,...et départ le lendemain pour l'Italie.

Comme on veut se compliquer un peu la vie, on décide de se poser à Rome Urbe. C'est plutôt kafkaïen comme cheminement : des points d'entrée/sortie partout, des fréquences multiples et on n'est pas trop de deux pour faire face. Mais au moins ça permet au pilote du siège arrière d'admirer Castelgandolfo (le Pape), d'apercevoir la basilique St Pierre (encore le Pape) et de survoler les toits des immeubles de Rome. On vous conseille quand même le détour, c'est très beau. Seul, à éviter, absolument.

Plan de vol et départ pour Salerne un peu au sud de Naples où l'on trouve un temps incertain et surtout un contrôleur qui nous informe que le terrain est fermé. On continue donc en suivant l'autoroute (le temps n'est pas terrible) et l'on finit par arriver à Brindisi où il apparaît que l'on nous cherche partout, le contrôle de Salerne n'ayant manifestement pas retransmis notre avis de déroutement sur Brindisi. Visite de Brindisi. Même si la ville ne figure pas en tête des hauts lieux de l'Italie c'est plutôt sympa et donne un bon aperçu de l'Italie du sud profonde. A voir.

Le lendemain, on décide de frapper un grand coup et d'aller au moins jusqu'à Rhodes. Donc départ matinal, escale à Corfou pour l'essence et cap sur Athènes.

Le seul problème, c'est que plus on avance vers Athènes, plus l'horizon s'assombrit et la météo transmise est du style "Peut-être ben que oui, peut-être ben que non..." D'où problème posé : sachant que seuls 3 terrains sont accessibles (Athènes à 300 km, Corfou à 300 km, Cephallonia à 200 km), qu'il n'y a d'essence qu'à Athènes et Corfou, que si l'on va trop loin avant de se décider on ne pourra plus rejoindre ni Corfou ni Cephallonia et enfin que la température de l'eau est de 15°C, quelle est la meilleure décision à prendre ?

L'activité cérébrale monte de plusieurs crans dans l'avion (certaines mauvaises langues ont prétendu que notre équipage en est tout à fait incapable...). Chacun possède un raisonnement imparable et il y en a même qui ont entendu parler de point de non retour, voire d'équitemps... Pendant ce temps, l'avion, qui lui ne réfléchit pas, avance... Finalement, Paul dont la culture grecque est impressionnante, fait remarquer que Cephallonia c'est près d'Ithaque, qu'Ithaque c'est la patrie d'Ulysse (vous le saviez n'est-ce-pas ?), qu'Ulysse était un grand voyageur et qu'on lui doit bien ça. Devant cette démonstration magistrale, tout le monde s'incline et ce sera Cephallonia qui finit par surgir de la mer, couronnée de beaux nuages d'orage.

On découvre alors une île que les tours operators britanniques ont eux, manifestement découvert depuis longtemps. Charters après charters, l'aérodrome avale ou recrache, soit des crevettes roses, soit des homards ébouillantés, selon que les sujets de sa très Gracieuse Majesté arrivent ou repartent.

L'île a bien dû changer depuis Ulysse ...

Le lendemain matin, ciel d'azur, météo limpide, contrôle débonnaire. Sauf que :

  • tous les terrains qui existaient autour d'Athènes (Marathon....) sont maintenant fermés depuis l'ouverture du nouveau terrain (Venizelos), l'Allemagne l'ayant financé à condition de fermer tous les autres (business is business...),
  • pour se poser à Venizelos, il faut une autorisation préalable, la durée de parking étant limitée à 2 heures.

Donc on transmet une demande et on attend dans la tour. Christian se régale pendant les 2 heures d'attente en épluchant 10 mètres de NOTAM, des fois qu'il y ait encore des spécialités grecques qui nous échapperaient...

Athènes enfin. C'est gigantesque....et l'on comprend sans mal que sur cet océan de béton désert on soit obligé de réserver bien à l'avance 20m2 pour notre PT.

Et l'on repart alors pour le vol merveilleux qui, par delà les îles de la mer Egée (Santorin....), va jusqu'à Rhodes. Des îles, des îles... du bleu, du soleil, la mer à perte de vue.... Bien des siècles avant, Homère déjà le chantait...

Rhodes. Plan de vol pour Chypre avec l'intention naïve de longer la côte turque. Mais le contrôleur local voit les choses autrement et dispose d'arguments décisifs : "Pour éviter la chasse turque, moi, je vous conseillerais plutôt de prendre l'airway prévu pour rejoindre Chypre." Même en sachant que les F16 turcs n'arriveront jamais à voler aussi lentement que nous, on préfère ne pas essayer et on prend la directe. Beaucoup d'eau, pas la moindre île, le stress...

Chypre. Paphos en fait, car Nicosie paraît plutôt à éviter. Rappel important : Il y a un côté turc et un côté grec à Chypre. Donc, évitez les erreurs. Apparemment on a dû atterrir du bon côté car tout le monde (sauf nous bien sûr) parle grec sur le terrain. Passage obligé par une société de handling qui nous prend en charge de A à Z. Pas totalement quand même si l'on s'en réfère aux photos où l'on voit René et Paul en train de tirer des blocs de béton au moins capables de permettre l'arrimage d'un Airbus.

Aérogare grandiose et là, sur le grand panneau lumineux des arrivées, on découvre inscrit en lettres de feu le message suivant :

Flight number  proceeding from  status
F-GTPT  RODOS landed


Avouez que ça vaut bien les 60 euros de taxes !

Ça les vaut d'autant plus que le responsable du handling est un jeune pilote en cours de formation sur Citation qui expédie les formalités, le plein d'essence, nous trouve un taxi et mieux encore, un hôtel. Et quel hôtel !

Roma est son nom et manifestement il doit accueillir chaque jour des charters complets de touristes allemands (là aussi rose crevette ou homard ébouillanté selon les cas). Mais ce qui fait son originalité, c'est plutôt le décor : pour ceux qui connaissent les lieux, les hotels-casino de Las Vegas (Caesar, Paris...) font pâle figure à côté du nôtre. Ici, la décoration est époustouflante. Nous, on n'avait encore jamais dormi dans une chambre décorée à la grecque antique avec fresques, colonnades, éclairage assorti... Le repas, lui, est plus contemporain et pour le coup n'a rien de grec. Plutôt germanique...

Peu de cauchemars malgré tout, et le lendemain on se prépare à l'aventure qui consiste à vouloir rallier Alexandrie. Bien sûr, on a étudié un itinéraire plein sud pour limiter le survol maritime. Une fois de plus, on peut alors vérifier qu'il ne sert à rien de préparer les vols puisque le contrôle, évoquant je ne sais quelle zone militaire active, nous envoie plein Ouest. Mais on a décidé d'être patients et l'on obéit aveuglément. Prise en charge par le contrôle égyptien. Qui s'impatiente, une fois, deux fois... jusqu'à ce qu'il finisse par comprendre qu'on n'est pas un Airbus et que s'il nous faut encore 2 heures pour rejoindre Alexandrie c'est que 130 kt n'est pas notre vitesse d'atterrissage mais celle de croisière. De dépit sans doute, il nous envoie à 9000 ft avec prière d'y rester et de nous y faire oublier. C'est de cette hauteur qu'on découvre Alexandrie et son terrain bien loin, tout en bas. On a quand même l'impression de ne pas être totalement oubliés du contrôle lorsqu'on l'entend demander à un Airbus au décollage de modifier sa route à cause de nous.

Aucun trafic n'étant plus annoncé dans les 50 km autour du terrain et ne risquant donc plus de gêner personne, on est enfin autorisés à descendre. On spirale, on spirale...Rien à dire de l'atterrissage sinon, en finale, l'odeur très caractéristique des marécages survolés....

Posé, garé, le PT est immédiatement entouré de militaires et de fonctionnaires aux fonctions mal définies...et qui tous ont quelque chose d'important à dire. Mais de ce brouhaha, une seule chose émerge vraiment : IL N'Y A PAS D'ESSENCE A ALEXANDRIE !!!

Ne pouvant dès lors rejoindre ni Chypre ni Louxor, tous deux hors de portée, Christian examine déjà "Le guide du routard" pour savoir comment meubler un séjour forcé dans cette bourgade de 8 millions d'habitants.

Pourtant, ce pessimisme est balayé par René, dont la longue pratique du Moyen Orient va s'avérer décisive. Sachant que tout ce qui y est impossible possède forcément une solution, il décide de sortir d'un seul coup des atouts décisifs. A savoir :

  • de fabuleuses chemises de pilote achetées à Cannes avec des galons partout et chargées d'impressionner l'interlocuteur. Ca c'est une idée (géniale) de Christian et on peut vous garantir que ça marche : "Yes captain.... Thank you captain...". On finirait presque par se prendre au sérieux...
  • des dollars, dont la fonction est exactement la mêm,
  • une énorme dose de patience qui elle, n'impressionne personne, mais est absolument indispensable.

On mélange le tout pendant 8 heures d'horloge (trafic nul sur le terrain et personne n'a rien d'autre à faire), et, à la tombée de la nuit, on se retrouve tous autour du PT entouré de 15 personnes et de 2 camions de pompiers en train de transvaser 100 litres d'essence à partir de jerricans achetés au souk du coin et remplis sur une base militaire située à 100 km de là.

Évidemment, ça renchérit un peu le litre d'essence et par pudeur on vous taira le prix de revient final une fois tous les bakchichs versés. Bien sûr, on se pose aussi quelques questions sur ce que l'on a vraiment mis dans les réservoirs et par prudence on décollera demain sur un latéral qui était encore plein. Reste encore à établir le plan de vol pour Louxor, trouver un hôtel, aller en ville...

Côté plan de vol, pour Christian qui se voyait déjà en train de survoler le Nil a 500 ft sol et faire des ronds au-dessus des pyramides, c'est raté. Le contrôle (militaire bien sûr) ne connaît que l'IFR et un IFR ça vole dans des airways et pas à 500 ft du sol. 

Donc ce sera niveau 110 et rien d'autre et droit au-dessus du désert. Rompez!...

Alors le lendemain dès le décollage, on monte. Sauf qu'à pleine charge par 40°C au sol ça ne monte pas vraiment. Par contre, ça chauffe... Alors, on limite nos ambitions à un vario de 300 ft/min qui, une heure après, nous permet, triomphants, d'annoncer au contrôle que l'on est enfin stables au niveau 110. On aurait d'ailleurs mieux fait de s'abstenir car il nous demande illico de monter au 120. C'est seulement plus tard, quand on croisera un gros quadrimoteur militaire volant sur la route opposée mais beaucoup plus bas, que l'on comprendra enfin que le contrôleur a sans doute confondu DR400 et jet privé. Peut-être une conséquence de nos chemises galonnées après tout...

Après, pendant des heures, il n'y a plus rien sinon le désert où, il y a bien longtemps, des fleuves coulaient et des hommes vivaient. La mer Rouge au bout de l'aile et, plus loin encore, l'Arabie que l'on devine...Tout au bout, Louxor, le Nil, les pharaons...

Et, plus loin encore, un vieux monsieur qui, bien des années avant à Lunéville, avait permis ce rêve et dont la frêle silhouette nous fait un signe avant de s'évanouir pour toujours dans l'immensité du désert.

René CLÉMENT
Photos : La Triade